Une petite fanfare de la police égyptienne est invitée en Israël pour jouer lors de l'inauguration d'un centre culturel arabe... Mais, pour des raisons inconnues, personne ne vient l'accueillir à l'aéroport !
   Les musiciens, en tenue, tentent donc de se débrouiller seuls, dans un anglais approximatif,... et se retrouvent finalement au fin fond d'un désert israélien, dans une petite ville oubliée du monde, contraints de trouver refuge dans le seul hôtel de ce bled perdu, tenu par une femme solitaire au grand coeur.
   Sur un scénario et des dialogues simples, avec des personnages merveilleusement humains (vivant tour à tour des situations cocasses - certaines saynètes deviendront d'anthologie ! - et des moments d'intense émotion, chacun révélant, peu à peu, son passé, sa solitude, ses espoirs), le film, d'apparence superficielle, est en fait une fable profonde sur ce que pourrait être la paix entre Arabes et Israéliens.
   Pour son premier long métrage (servi par des acteurs remarquables - dont la volcanique star israélienne Ronit Elkabetz - et des musiques chaleureuses cosmopolites), Eran Kolirin combine d'emblée avec bonheur exigence artistique et ambition populaire.