Hommage à Michel Blanc
Séance animée par René-Marc Bini, compositeur de la musique du film

Réalisation : Michel Blanc – France 1994 -Couleurs- 1 h 27
Scénario et dialogues : Michel Blanc, Bertrand Blier, Jacques Audiard, Josiane Balasko
Interprétation : Michel Blanc, Philippe Noiret, Marie Anne Chazel, Charlotte Gainsbourg, Josiane Balasco, Thierry Lhermitte
Photographie : Eduardo Serra
Montage : Maryline Monthieux
Décors : Carlos Conti
Musique : René-Marc Bini

Acteur de cinéma apprécié et reconnu, Michel Blanc voit sa réputation se dégrader lorsqu’un sosie s’empare de son identité pour semer le trouble. Aidé par Carole Bouquet, il décide de mener l’enquête.

Dix ans après Marche à l’ombre, son premier long-métrage, le comédien Michel Blanc repasse derrière la caméra avec Grosse Fatigue qui est une évocation humoristique des conséquences d’une célébrité écrasante. Inspiré par les propres déboires de Gérard Jugnot face à un sosie ayant usurpé son identité, l’acteur-réalisateur signe une comédie caustique, se situant entre humour noir et autodérision.
Le film a obtenu le prix du scénario au Festival de Cannes en 1994. Michel Blanc y casse son éternelle image de joyeux luron pour mieux se moquer de lui-même. Sur des dialogues enlevés à la tonalité grinçante, il dissèque les difficultés du métier d’acteur, de la condition d’artiste, et des dégâts que peuvent provoquer la célébrité et le narcissisme. À ses côtés, Carole Bouquet réussit une prestation inattendue dans le registre de la comédie qui s’éloigne de ses précédents rôles dramatiques, grâce à un second degré à la fois bienvenu et malicieux.

Après la projection, rencontre avec le public de René-Marc Bini le compositeur de la musique de film autour de sa carrière et de sa collaboration avec Michel Blanc.

René-Marc Bini, né en 1967, est un compositeur français, nommé aux Césars pour Les Nuits fauves (1992) de Cyril Collard et Les caprices d’un fleuve (1996) de Bernard Giraudeau. Pianiste, guitariste, chanteur, multi-instrumentiste, il varie les collaborations, de Michel Blanc (Grosse Fatigue, 1994, à Bruno Podalydès (Liberté Oléron, 2001).
Pianiste de formation, mais aussi guitariste, multi-instrumentiste, chanteur, son parcours musical témoigne d’une curiosité jamais rassasiée.

« …le rapport au son est très important. Mais le son ne raconte pas d’histoire, ce qui est le rôle
d’une musique. Quand la musique devient illustrative, essentiellement à effets, on perd cette
dimension narrative de la musique. » René-Marc Bini.