Un dimanche avec : « Femmes fatales du cinéma »

Réalisation : Lawrence Kasdan -Etats-Unis 1981- Couleurs -1 h 53
Scénario et dialogues : Lawrence Kasdan
Interprétation : William Hurt, Kathleen Turner, Mickey Rourke, Richard Crenna, Ted Danson.
Photographie : Richard H.Kline
Montage : Carol Littleton
Décors : Rick Gentz
Musique : John Barry

Un soir d’été caniculaire, Ned Racine, un avocat sans envergure de Miranda Beach, aborde une jeune femme dont la beauté le fascine. L’inconnue s’éclipse après lui avoir donné son nom, Matty Walker. Ned la retrouve quelques jours plus tard. Matty, mariée à un riche et puissant homme d’affaires, l’invite dans sa luxueuse propriété. Bientôt, Ned et Matty, liés par une passion physique dévorante, ne supportent plus de vivre séparés. Matty confie à Ned tout le dégoût que lui inspire son mari et lui suggère de le faire disparaître définitivement…

La Fièvre au Corps met en scène une histoire de manipulation et de femme fatale qui évoque les meilleurs films noirs des années quarante, tels que Le facteur sonne toujours deux fois mais encore Assurance sur la mort. Le scénario de Lawrence Kasdan qui signe son premier long-métrage va encore plus loin dans le machiavélisme avec un dénouement très inattendu. Ce Film audacieux par sa sensualité torride qui frôle l’érotisme et que Kasdan montre avec beaucoup de style, s’inscrit là encore dans la droite ligne des films noirs.
Kathleen Turner dans son premier grand rôle est parfaite dans le jeu d’une femme fatale avec une bonne dose de mystère. Elle forme un couple vraiment électrique avec William Hurt qui trouve enfin un rôle de premier plan. Les deux acteurs donnent beaucoup de crédibilité au film. La musique de John Barry contribue elle aussi à créer un climat très fort. Envoûtant et original, La Fièvre au Corps est une grande réussite qui n’a rien à envier aux très grands films noirs qui sont souvent ses aînés de trente ou quarante ans.