Révisons nos classiques

Réalisation : Sydney Pollack – Etats-Unis 1973 – Couleurs -1 h 58
Scénario et dialogues : Arthur Laurents
Interprétation : Barbra Streisand, Robert Redfort, Bradford Dillman, Constance Forslund
Photographie : Harry Stradling Jr
Montage: John F.Burnett
Décors: Stephen B.Grimes
Musique : Marvin Hamlisch

1937, États-Unis, deux brillants étudiants que tout oppose. D’origine modeste, Katie est une travailleuse acharnée, ardente pacifiste et militante communiste qui lutte sans cesse pour ses convictions. Issu d’une famille aisée, athlète accompli, Hubbell n’a pas de réelle conscience politique, charmeur et désinvolte, il excelle sans effort dans tous les domaines. Pour elle, tout est si sérieux. Pour lui, tout est si facile. Une admiration réciproque va grandir jusqu’à se muer en une irrésistible attirance. Mais tout ceci n’est que le début de leur histoire…

Le cinéaste Sydney Pollack poursuit sa recherche du temps perdu, en quête d’une Amérique disparue. Il traite ici des années 50 et du maccarthysme, avec sa chasse aux sorcières et Hollywood. Il prolonge ainsi son exploration des années 20 entrepris dans Propriété interdite, des années 30 et de la dépression, avec ses salles de bal et ses marathons de danse vus dans On achève bien les chevaux. Il achèvera ce cycle avec les années Nixon et le Watergate dans Les trois jours du condor. Vingt années de l’Amérique, du début des années 40 à la fin des années 60 sont ainsi évoquées au travers d’une romance sentimentale.

Une certaine mélancolie parcourt cette chronique ou deux philosophies de la vie, deux morales s’opposent : se laisser vivre (et c’est si facile) ou tenter d’exister (ce qui est l’est beaucoup moins). A noter la très belle bande originale composée par Marvin Hamlish et le chanson The way we are interprétée par Barbara Streisand récompensée par un Oscar. Du grand cinéma.